4. L’église de Vebret et le cimetière. Epoque de la photographie :
1905-1910.
Il faut remonter à l’année 1897 pour retrouver les traces de délibération du Conseil Municipal sur la question du déplacement du cimetière. Dans le cas de Vebret la raison principale d’un tel déplacement résidait dans la surface insuffisante de ce premier cimetière. (Pour l’historique détaillé, se reporter à l’adresse : article de J. Tournadre : cimetière). En fait une autre raison liée aux conditions d’hygiène a été invoquée bien avant cette date par les autorités nationales pour réclamer le déplacement des cimetières hors des bourgs. De l’année 1776, donc sous la royauté, date la première déclaration du Gouvernement visant à déplacer les cimetières (voir à ce sujet la référence donnée en fin d’article). Pour Vebret la situation déjà excentrique de l’église n’a pas conduit à l’urgence d’un déplacement et c’est seulement au début du 20ème siècle, en 1908, que le nouveau cimetière d’une surface de 3000 m2 est devenu fonctionnel. La disparition de l’ancien cimetière n’a pas été immédiate et les dernières pierres tombales étaient encore visibles en 1920-24. Le nouveau cimetière s’est révélé rapidement étroit et une nouvelle augmentation de sa surface a eu lieu en 1962. Enfin une autre augmentation de surface date de 1985. C’est au cours de la préparation de ce terrain, par terrassement, qu’un galet glaciaire basaltique de très forte taille a été extrait du sous-sol immédiat. Il est toujours visible (vers la photographie). Dans le département, beaucoup de communes ont longtemps résisté à la demande de transfert des cimetières : deux communes, Dienne et Saint-Simon, conservent encore leur cimetière à proximité de l’église. La croix bretonne qui actuellement fait face à l’entrée de l’église a été installée en 1890; elle a été offerte par Mme de Vaublanc, originaire de Tréguier. Le monument aux morts, absent sur la carte postale, a été érigé après la guerre 1914-1918, en 1925, avec au cours de la cérémonie, de nombreuses interventions dont celle de Mme Fayet, institutrice à l’école de Couchal (témoignage oral recueilli en 2003). Le maire de l’époque (1919-1934) était Léger Breton.
Référence :
Serre, J.P. 1996. La translation des cimetières dans le Cantal au XIXe
siècle. Revue de la Haute Auvergne, t58 : 31-60. |