La notion de communauté rurale ou communauté villageoise
se perd dans la nuit des temps ou presque.
C'est l'ordre Carolingien qui a doté
chaque village d'un prêtre et il a habitué ses habitants à
se réunir pour délibérer des affaires communales. C'est
donc devant dix siècles de traditions que furent confrontés
les "révolutionnaires" de 1789 et ils se virent
dans l'obligation d'instituer la commune dans le cadre
paroissial qui était celui des communautés rurales.
La paroisse était en effet la cellule
de base de la société au plan religieux et au plan
administratif.
- Sur le plan religieux, les paroissiens sont sous la
direction du curé. Celui-ci les réunit après la messe du
dimanche pour délibérer des travaux d'entretien de l'église,
du presbytère, du cimetière, des recettes à lever pour y
pourvoir et de leur collecte.
- Au civil, le curé doit publier les Ordonnances
Royales qu'il annonce en chaire.
Il tient le registre des baptêmes, mariages et décès.
Il est également chargé d'instruire et de faire régner l'équité.
Il est, s'il m'est permis ce parallèle, l'ancêtre du secrétaire
de mairie-instituteur.
Dans les documents officiels, tels que registres d'État
Civil, l’appellation “Paroisse” subsiste plus de trois
ans après le début de la révolution.
Les registres d'État Civil de VEBRET,
paraphés par le Président du tribunal de Salers, district de
Mauriac, portaient la mention "Paroisse de VEBRET"
et non "Commune de VEBRET" pour inscrire les baptêmes,
mariages et sépultures.
C'est donc le clergé qui continua à tenir les registres d'État
Civil, Un mariage est inscrit de la façon suivante :
"L'an 17.. le ... du mois de ... sont après publication
de trois bans du futur mariage, faits, au prône de notre
messe paroissiale pendant trois dimanches consécutifs, après
les fiançailles dûment célébrées hier au soir en notre église,
n'ayant découvert aucun empêchement... etc".
C'est en
1793 que l'appellation "Commune de VEBRET" apparaît.
Sur les registres d'État Civil, on doit inscrire :
- les naissances à la place des baptêmes
- les mariages
- les décès à la place des sépultures.
A partir de février 1793, on voit, pour la première fois, un
"Civil" en l'occurrence Jean BARRIER, membre du
Conseil Général de la Commune de VEBRET, élu le 20 janvier
1793 pour dresser les actes destinés à constater les
naissances, les mariages et décès des citoyens
C'est donc lui qui a inscrit le premier mariage civil de la
Commune, qui, selon la loi à été publié à haute et
intelligible voix devant la porte extérieure de la maison
commune de ce lieu et paroisse.
Il n'était toujours pas question de MAIRE.
Entre 1793 et 1800 un certain nombre de
notables se succèdent pour assurer les fonctions "d'Agent
Municipal", chargés de tenir l'État Civil. On
trouve les noms de Jean BARRIER, Jacques DUBOIS, Charles de
FONTANGES et Pierre BARRIER.
C'est en 1800 qu'apparaît le nom de Pierre BARRIER en qualité
de Maire de la commune de VEBRET faisant fonction d'officier
Public de l'État Civil.
Je
pense qu'il est bon de rappeler, ce que certains ignorent
peut-être, qu’en ce temps là :
- le Maire n'était pas élu par le
Conseil Municipal, mais nommé par le Préfet (il est arrivé
des cas où le maire était choisi en dehors du Conseil
Municipal, je ne sais pas si ce cas s'est présenté à
VEBRET). Le pouvoir central n'avait, en effet qu'une confiance
limitée en ce qui concernait la gestion des communes et
surtout celle des villes par les élus. Il voulait de cette façon
en garder le contrôle.
- Le Maire ne pouvait réunir le Conseil Municipal qu’après
accord préalable du Préfet.
- les séances du Conseil Municipal devaient se tenir à huis
clos. Mais, lorsqu’il s'agissait de voter des emprunts ou
des impôts extraordinaires, le conseil devait s'élargir et
la loi exigeait que l'on demande l'avis des citoyens les plus
imposés de la commune. Il s'agissait là d'une disposition
rappelant le temps où le droit de vote était réservé aux
plus riches suivant le système que l'on appelait censitaire.
La III° République naissante s'est souciée de faire disparaître
ces pratiques antidémocratiques.
La loi du 5 avril 1884 confirme une disposition adoptée en
1882 : désormais, les conseils municipaux pourront élire
librement les maires et les adjoints. Certes, la tutelle préfectorale
subsiste. Il faut attendre 1982-1983 pour que les pouvoirs des
élus locaux se voient renforcés.
LES MAIRES DE VEBRET
Voici donc, près de deux siècles que, nominations
après nominations, élections après élections, QUINZE (seize
en juin 2000) maires se sont succédés à la tête de la
commune.
Le mandat le plus court est celui de Léon BARRIER qui est
resté maire deux mois. Pour quelle raison, je n'ai pu le
trouver dans nos archives.
Quant à BARRIER Pierre Jean Baptiste, il détient le record
de longévité avec 42 ans de mandat.
NOS MAIRES : Messieurs, Madame
1 |
1800 - 1821 |
BARRIER Pierre |
2 |
1821 - 1837 |
BARRIER Jean Noël Marie |
3 |
1837 -
1840 |
DERIBIER Jean Louis |
4 |
1840 - 1848 |
DE FONTANGES Charles |
5 |
1848 - 1851 |
LAURENT Marie Guillaume |
6 |
1852 - 1854 |
DE FONTANGES Charles |
7 |
1854 |
BARRIER Léon |
8 |
1854 -
1896 |
BARRIER Pierre Jean Baptiste |
9 |
1896 - 1908 |
DE VAUBLANC Roger |
10 |
1908 - 1919 |
DELMAS Léon |
11 |
1919 - 1934 |
BRETON Léger |
12 |
1934 - 1970 |
VERDIER Marcellin |
13 |
1970 - 1977 |
BOUTAREL Louis |
14 |
1977 - 1989 |
GERVAIS René |
15 |
1989 -
1998 |
POTTIER Marc |
16 |
1998 -
2008 |
COUDERC Jean |
17 |
2008
- 2014 |
BERNARD
Chantal |
18 |
2014
- ... |
MEUNIER
Fabrice |
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Jean TOURNADRE (janvier 1991)
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