N°36 - Juillet 2013.
A Vebret :
Nous sommes en 1897 et notre petite commune est très vivante. Avec 1 125 habitants et une mortalité de 20 personnes par an en moyenne, le
cimetière autour de l’église d’une surface réduite est devenu
trop petit et surtout insalubre. Il fallait, donc, trouver un autre emplacement.
L'église entourée de l'ancien cimetière. |
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Le plan de 1827 |
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Mémoire explicatif (1897) |
A la lecture du plan cadastral de 1827 on comprend très vite le problème. L’église et son cimetière sont isolés entre le pont de Couchal et le bourg de Vebret en limite d’un très gros fossé et d’un chemin. Le fossé avait pour objectif de canaliser les eaux débordantes de la Sumène et du Violon et de drainer les parcelles environnantes. Cependant, à cause de la configuration du terrain plat, d’une absence de pente franche
et de la saturation en eau, (et de plus, le chemin lui-même se transformait régulièrement en canal), l’église et son champ de repos étaient très souvent inondés. Notez que le chemin devant l’église épouse une large boucle due à l’implantation des sépultures environnantes. Cette boucle restera dans le tracé de cette voie jusqu’à nos jours malgré les réaménagements de 1895 et de 1920.
Le Conseil Municipal d'alors, avec M. Roger de Vaublanc comme maire, en a débattu dans sa séance du 31 octobre
1897. Il rappelle que
« la place devant l’église a été récemment agrandie, que les inhumations sont faites sans ordre, qu’on commet souvent des erreurs et que l’on met à découvert des corps récemment inhumés
». Ce désordre ne peut plus exister. Il est décidé d’adopter le rapport de situation et le projet commandés quelques mois plus tôt au cabinet d’architecture Lascombes à Mauriac.
Celui-ci avait remis son mémoire explicatif le 28 mars 1897, dans lequel il stipule que le cimetière autour de l’église se trouve sur un sous-sol inondable et marécageux du fait de sa
proximité avec la rivière la Sumène, avec de l’eau entre 0,90 m à 1.40m au-dessous, ce qui occasionne
« des scènes très lamentables qu’il importe de faire cesser
». Sa surface de 940 m² est trop petite et ne peut pas être augmentée sans occasionner
des travaux hors de proportion avec les ressources de la commune, de plus contraire à la loi car trop rapproché des habitations.
Il préconise un projet d’agrandissement de 3000 m² et son « transfert dans un espace plus vaste, plus sain tout en restant à la portée du bourg » situé à
« Couchal faubourg de Vebret sur la route de Champagnac à Antignac à une distance de 650m, d’un accès facile et d’un sous-sol absolument sec
».
Hélas, selon M. Tournadre qui connaissait la mémoire collective, ce n’était pas sans les réticences d’une partie de la population qui voulait le cimetière dans le bourg et pas son voisinage.
Nous avons trouvé dans la délibération du 28
novembre1897, le rejet d’une pétition de divers habitants du chef-lieu de la commune et de plusieurs villages qui protestent contre la translation en dehors du bourg,
Le conseil réitère qu’il n’y a pas de parcelles disponibles dans le bourg pour raison soit de valeur soit d’insalubrité et que même celles suggérées des sectionaux sont impropres car situé sur un sous-sol rocheux.
En même temps que son mémoire explicatif, l’architecte Lascombes établit un projet de nouveau cimetière tenant en 4 cahiers, il nous manque le 1er, le 2ème étant un avant métré estimatif pour 7700 F , le 3ème étant le cahier des charges, le 4ème étant le devis descriptif.
Dès la décision prise par délibération du 31 octobre 1897 par la commune de réaliser cette translation, tous les documents de projet établis par l’architecte Lascombes sont envoyés à la sous-préfecture de Mauriac pour approbation et autorisation et reviennent approuvés ….le 26 avril 1901. 4 ans plus tard … le temps de compléter toute la procédure dont celle de l’enquête publique.
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